dimanche 24 avril 2016

Sensation universelle ?




Pouvons-nous dire qu’une sensation est universelle ? Ressentons-nous la même chose que l’autre lorsque nous sommes tristes, amoureux, joyeux ou face à la douleur ? Probablement que non. Même si d’une certaine manière, nous avons une base commune, nos chemins de vies tous différents font qu’une même situation vécue n’aboutira pas à une sensation identique pour chacun d'entre nous.

Mais je pense que ce n’est pas le cas pour les arts martiaux traditionnels. 

En effet, je pense qu’ils permettent de créer une sensation commune, puisque nous nous attachons à mettre en place un cadre commun, "universel", entre tous les pratiquants d’une même discipline. Ce cadre est un lien entre chacun de nous, adeptes de ces arts traditionnels. Le disciple devant se plier à la restriction et l’exiguïté qu’impose « Notre Maître »,  sous le guidage de ceux qui s’y sont déjà pliés. Nous suivons donc le même « chemin martial », en suivant pas à pas celui de nos Maîtres. En ce sens, il est probable que la sensation créée, quand les mouvements et les postures sont correctement réalisés, est identique à celle ressentie par ceux qui nous ont précédés. 

Aujourd’hui, en mettant en pratique les derniers éléments donnés par mon Maître (savoir d’où on vient), je ressens une sensation qui à mon avis est commune à ceux qui pratiquent les arts martiaux internes. 

Mettre des mots sur ce que je ressens est périlleux, puisque le verbe est propre à chacun et nous éloigne donc de la possible « universalité » ressentie, mais je vais quand même tenter l’exercice…

« Ploum ». Ça a l’air assez enfantin, décalé, j’en ai bien conscience, mais c’est le terme que j’utiliserais pour qualifier cette sensation. 

Pourquoi ce terme ? Bien qu’il me soit apparu comme une évidence, après réflexion, il s’agit de la fusion de « Plouf » et de « Boum ».

« Plouf », avec sa connotation aquatique, que nous avons tous déjà entendue, ressentie, en jetant un caillou dans un puits. Cette sonorité due à l’entrée du caillou dans l’eau. Cette vibration remontant le long du tunnel vertical. Le choc d’un élément massif, absorbé par une matière liquide. L’énergie de l’impact transmise à l’eau. Il y a échange, mélange, transmission d’énergie entre ces 2 milieux. Création d’une nouvelle énergie. C’est une vibration diffuse, presque aérienne. Un mélange de plein créant un vide. Une lourdeur teintée de légèreté. Un élément descend, l’autre monte, jaillie. À son niveau le bouleversement crée une explosion considérable.

« Boum », c’est une détonation lourde, d’une masse percutant un élément très dense. Aucun ne cède. Aucun ne bouge. La percussion est violente, instantanée. L’énergie est comprimée, maintenue dans l’instant de la collision, laissant juste échapper une résonance sourde.

D'autres raconteraient cette expérience différemment, avec d'autres mots sans doute, mais peut-être pour décrire la même sensation…

dimanche 27 mars 2016

L'importance d'avoir un Maître



Plus j'avance dans ma pratique et plus je comprends l'intérêt d'avoir un Maître.

La subtilité des arts martiaux internes est telle que notre évolution dans ce domaine est inévitablement liée à notre Maître.

Un autodidacte ne pourra que se confronter à lui-même et à sa propre vision. Il pourra réfléchir, mais qu'à partir de ce qu'il connait déjà, alors comment changer ce qui doit être changé sans se dévoyer ? Aucune chance d'y arriver...
De plus, bien que la forme (kata) soit notre guide, elle ne donne pas la vérité de façon claire. Donc répéter inlassablement avec rigueur les katas appris, ne sera pas suffisant pour comprendre "l'essence" de l'art pratiqué.

Mais même si nous avons un Maître, encore faut-il qu'il n'est lui-même pas dévoyé la forme par commodité ou pour satisfaire une sensation ou passer une difficulté. Il faut également qu'il souhaite transmettre son art. Il lui serait tellement facile de ne pas transmettre les clefs essentielles à ses disciples... sans même qu'ils s'en aperçoivent, en mettant leurs échecs sur leur manque de travail ou de rigueur.

Au départ, chacun d'entre nous décide de suivre un Maître, sans vraiment savoir ce qu'il vaut ou ce qu'il sera disposé à nous transmettre. C'est donc une part de chance que de choisir un Maître digne de ce nom, mais c'est de notre responsabilité de le suivre ou non.

Pour ma part, je remercie le hasard (s’il existe) de m'avoir fait rencontrer mon Maître parce que je sais depuis le début, et chaque rencontre avec lui me le confirme, que c'est un guide qui a tout le savoir, le savoir-faire et le savoir-être requis pour faire de moi un pratiquant d'arts martiaux internes. 

C'est donc à moi de faire le nécessaire...

mardi 23 février 2016

L'importance de l'axe




« Gardes ton axe ! »

C’est sans nul doute une des clés des arts martiaux internes. 

Dans la vie de tous les jours, c’est le plus souvent employé lorsqu’on conseille à quelqu’un  le maintien d’un choix, d’un cap afin d’aboutir au résultat souhaité. Dans la pratique des arts martiaux, c’est un peu pareil : le maintien d’une direction, voire de plusieurs... 

Dans ce domaine, les arts martiaux sont en fait la mise en pratique d’une expression qui n’a pour nous qu’un sens abstrait.

La notion d’axe fait appel aux directions dans lesquelles nous devons diriger notre corps. 

Mais à quels  niveaux ?

Au niveau de notre corps, c’est par exemple, maintenir notre corps en créant une extension de notre dos, dans les deux sens.  Se tenir droit est indispensable pour se mouvoir, mais attention à l’écart entre ce qu’on pense faire et ce qu’on fait réellement…

Dans l’espace, c’est dans l’exécution des mouvements. 

Tout d’abord, il faut pouvoir se déplacer sans que notre axe ne vacille. Ensuite, si nous exécutons un mouvement du point A au point B ou le faire en même temps vers A et vers B, change la nature du mouvement. Visuellement, le changement est visible mais peu notable, pourtant... 
Un léger changement (peu visible) peut entrainer de grands changements tant sur un plan « interne » que sur l’efficacité qui en découle.  

Mais est-ce que deux sens suffisent ? Dans l’affirmative, nous nous inscrivons en 2D dans un espace qui comporte au moins 3 dimensions. Il faut donc réfléchir sur l’axe vertical, l’axe horizontal, mais pas que… 

Bien que je n’applique pas encore correctement ces consignes, j’ai conscience que les  intégrer dans toutes les techniques, qu’elles soient réalisées seul ou à 2, sont des conditions sine qua non pour obtenir des changements et des résultats tangibles dans notre pratique martiale.

Apprendre à se battre commence donc par apprendre à bouger…

mardi 15 septembre 2015

Notre nouvelle Ecole à Saint-Médard-en-Jalles




Après 15 années passées au Bouscat, nous nous installons dans un nouveau local situé à Saint-Médard-en-Jalles (Z.A de Berlincan, 19 av. de Berlincan, 33160) (https://www.facebook.com/artsmartiauxinternes)


C’est un lieu qu’un certain nombre d’élèves ont remis à neuf en donnant leur temps, leur savoir-faire et leur énergie.

Le résultat est à la hauteur des espérances. Les tons verts et gris amènent une ambiance sereine et sobre tout en décorant notre école dans l’esprit dans lequel elle évolue. 

Au départ de ce nouveau défi, les interrogations et les doutes étaient grands. Mais la sérénité dégagée par notre Maître a payé : nous avons trouvé un local qui nous ressemble peut-être plus que l’ancien. 

C’est en tout cas avec une nouvelle synergie que nous y pratiquons.

La salle est plus petite et permet plus de proximité en créant une dynamique particulière. Nous sommes plus proches les uns des autres dans les différents ateliers et faisons davantage les choses ensemble. 
Avant, on regardait de loin ce qui était fait par les autres. 
Aujourd’hui, étant physiquement plus proches, on interagit, on échange, on corrige plus facilement.

Après quelques entrainements, je peux le dire : On y est bien !