vendredi 17 juillet 2015

Voyager dans le temps




Nous ne donnons pas assez d’importance aux gestes de tous les jours…

Prenons un peu de temps pour changer cela.

Nous vivons tous depuis la nuit des temps sur la Terre. Celle-ci se trouve en quelque sorte « enfermée » dans une « bulle » appelée l’atmosphère.
Nous pouvons donc supposer que nous vivons dans un lieu plutôt clos. De ce fait, une grande partie de ce qui est émis dans l’air y reste (la pollution semble nous le confirmer). 

A chaque respiration que je fais, j’inspire l’air qui m’entoure puis le re-propulse dans l’atmosphère. Ces molécules d’air sont marquées par le voyage qu’elles ont effectué dans mon système respiratoire, dans mon corps. Jusqu’à quel point ? Peut-on penser qu’une empreinte, qu’un peu de moi, de mon énergie, voire de mes pensées ou de mes sensations soient inscrites dans ces molécules que j’expire ? Je souhaite le croire.

Des individus dans une même pièce respirent le même air. Si nous augmentons l’échelle de la pièce au niveau terrestre, je peux donc respirer le même air qu’un Homme qui vit à l’autre bout du monde. Et je peux aussi inspirer des molécules d’air qui ont été expirées il y a 1 an, 10 ans, 100 ans et qui ont voyagé tout ce temps dans notre atmosphère.

Je peux avoir la chance d’inspirer l’air expulsé par un samouraï, pendant une bataille, se concentrant avant un duel ou à l’instant de rendre son dernier souffle. Pour en prendre conscience, il faut bien sûr une attention particulière sur chacune de nos inspirations. En inspirant doucement, profondément, avec tout notre corps, toute notre conscience, nous pouvons prendre le temps que chaque information contenue dans les molécules d’air inspirées soit ressentie, importée, échangée avec notre corps. Nous pouvons prendre connaissance des informations qu’elles contiennent. Une expiration de même nature (longue, ample, douce, pleinement effectuée) peut permettre de remplir ses molécules de notre empreinte. Peut-être cumulée avec les informations précédentes…
Si je prends conscience de cette possibilité, je peux ressentir ce que cet homme a ressenti il y a plusieurs siècles. 

Mon Maître nous dit souvent que les choses sont là, présentes, dans l’air, qu’il suffit de savoir les prendre. (C’est souvent ce qui s’est passé avec les grandes inventions qui ont vu le jour dans les mêmes périodes, aux quatre coins du monde.) 

Avec une attention particulière, une attention supérieure à celle que nous portons aux gestes de tous les jours, faits sans réfléchir, sans en prendre conscience, nous pouvons développer une certaine sensibilité, nous pouvons sans doute prendre conscience d’une pensée, d’un moment ou d’une situation vécue dans le passé.

Et dans tous les cas, nous changeons la qualité de nos actions, leur nature, donc leurs conséquences...

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