dimanche 3 septembre 2017

Soyons zen...




Dans notre recherche qui a pu nous amener à pratiquer la méditation, le Zen ou le Zazen, nous nous sommes forcément questionnés sur l’état dans lequel nous devons être pendant ce type de pratique. L’aspect corporel est en général très codifié, de sorte que tous les pratiquants se ressemblent, tout du moins dans leurs postures… Mais je m’interroge sur l’intérêt mental de cet exercice. Puisqu’on nous installe dans des postures plus ou moins confortables (au début elles sont plutôt vécues comme inconfortables, voire très inconfortables…), c’est également pour forger notre esprit et créer ce « pont » entre le corps et l’esprit. Mais forger l’un et l’autre n’est pas gage de les faire fusionner. Il faut pourtant créer un lien, une passerelle entre ces deux qui ne devraient faire qu’un. Nous avons des concepts théoriques ou des images méditatives qui nous sont proposés, mais… de par mes recherches personnelles, je ne peux que constater la non-résolution de ce point grâce à ces différentes explications ou conseils…  

Dans la pratique martiale, on sait que les Grands Maîtres ne pratiquent plus que cela, ça peut nous interpeller sur la difficulté à trouver cet état et sur la richesse qu’il peut nous apporter…

Dans notre école, on nous enseigne à faire le Zen debout, par des postures rigoureusement appliquées, dans lesquelles nous devons rechercher le maintien de la posture. Mais au-delà de la position physique, faire le zen signifie être Zen. Alors, comment imbriquer ce savoir-être dans ce savoir-faire ? On parle souvent de laisser passer nos idées ou bien de se concentrer sur un point ou encore de faire le vide. Ces notions font clairement appel à notre esprit, à notre état d’esprit.
Mais être Zen seulement au moment où on le pratique semble erroné. Pouvons-nous être Zen lorsque nous ne faisons pas le Zen ?
Sinon, ce travail n’a d’intérêt qu’à un moment ponctuel, ce qui vu la difficulté et le temps à y consacrer, serait de mon point de vue, dénué de sens et donc d’intérêt…
Si oui, que recherchons-nous vraiment à travers ce travail ? Quelle est cette façon d’être que nous devons créer dans ces postures de Zen qui, elles-mêmes nous imposent une rectitude et des contraintes physiques ?

Et si on apprenait en fait à faire les choses avec attention, précision, douceur et dignité ? Nous passerions donc d’un savoir-faire unique nécessitant un savoir être universel pouvant s’adapter pour toutes choses…
Dans ce cas, nous pouvons essayer de conserver toutes ces qualités dans les différentes tâches que nous effectuons.  Une certaine philosophie nous enseigne que les gestes les plus simples, ceux du quotidien, comme ranger un objet, laver ou balayer permettent de nettoyer notre âme. Cela signifie prendre soin du monde qui nous entoure, celui dans lequel on vit. Autant nous ordonnons l’extérieur, autant nous structurons notre intérieur. La façon d’être influence notre façon de faire autant que notre façon de faire influence notre façon d’être. Dans cette idée, le Zen permettrait donc de prendre soin autant de notre corps, de notre esprit que du monde qui nous entoure. Dans ces conditions, le Zen a un intérêt plus que bénéfique… Peut-être vital. En tout cas, il peut changer la qualité de notre vie. Alors, tous ces efforts ne sont peut-être que minimes au vu de ce que nous pouvons y gagner…

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