« Ce qu’on fait n’est que la
conséquence de ce qu’on a préparé »
Quel que soit le domaine dans
lequel vous vous placez… Vous passez un concours, allez dispenser un cours, vous
faites des travaux chez vous ou la cuisine, les résultats que vous obtiendrez
ne seront que le reflet de la qualité de votre préparation.
De manière courante, les gens
arrivent et disent : qu’est-ce que je dois faire maintenant ? C’est
en général un gage d’échec.
Par exemple, lorsqu’un coureur de
fond prépare une course. Il va suivre un programme d’entrainement. C’est sa
préparation.
Il va peut-être aller courir 10
ou 20 fois afin d’être prêt le jour de l’épreuve. Mais si nous regardons de
plus près, à chaque fois qu’il va aller courir pour se préparer, il va se
changer, c’est-à-dire, se déshabiller, mettre une tenue adéquate pour aller
courir, choisir un t-shirt, des chaussettes, mettre ses chaussures de running,
etc. Tous ces « petits actes » sont des préparations à ce qu’il va
faire ensuite. Sans en prendre pleinement conscience, il se prépare, mais
surtout mentalement pour le travail qu’il s’apprête à réaliser. C’est cela même
qui aura une influence sur sa façon d’appréhender son effort, de le vivre et
donc de le faire. La qualité de chacune de ses courses de préparation aura une
incidence directe sur sa course « finale ».
Si vous devez déplacer un bureau
en bois massif, la première chose que vous allez faire est de vous mettre
devant et de prendre conscience de ce qui vous attend. Ensuite, vous allez vous
préparer psychologiquement du travail et de l’effort qui vous attendent. Puis
vous allez vous approcher, vous baisser pour utiliser la force de vos jambes,
raidir votre dos afin qu’il soit bien droit. Ceci en plaçant vos avant-bras
bien calés sous le bureau. Vous prenez ensuite une grande inspiration et...
vous faites ce que vous avez à faire…
Il y a un grand travail de
préparation dans cette tâche qui parait pourtant très simple. En général, nous
ne prenons pas assez conscience de cette préparation et de son importance. De
fait, nous la négligeons…
D’un aspect martial, de la même
manière que Miyamoto Musashi, dans "La pierre et le sabre", d’Eiji
Yoshikawa, lorsqu’il rencontre en duel Yoshioka Denshichiro, ce dernier
commence à se préparer spirituellement au combat au moment où il perçoit
Musashi. Alors que Musashi a déjà commencé son combat depuis longtemps. Pour
lui, être face de son adversaire fait entrer la bataille dans sa seconde phase.
C’est sans doute une des raisons pour laquelle Musashi sort victorieux de ce
combat.
Dans la pratique martiale, ce
qu’on fait ne doit être que la conséquence de ce qu’on a mis en place.
On doit donc distinguer 2 phases
dans la façon de faire quelque chose : la préparation et l’exécution.
Trop souvent le travail de
préparation est en fait la répétition de l’exécution. Alors que si nous voulons
changer la qualité de l’exécution, nous devons améliorer la qualité de la
préparation.
Nous devons travailler ce qui est
invisible puisqu’il est la cause de ce qui est visible. En d’autres termes, le
visible est soutenu par l’invisible.
Pour plus d’explications, suivez
les liens vers Maître So Cho Kun…