Plus j’approfondis l’étude des arts martiaux internes et
plus je prends conscience qu’une grande partie de leurs secrets réside dans la complexité
des mathématiques « appliquées ».
Il y a plusieurs années, j’ai lu un livre qui montrait
comment les mathématiques pouvaient devenir concrètes, en lien avec la réalité
qui nous entoure. Comment elles pouvaient tout expliquer et nous permettre de
tout comprendre…
Plus j’avance dans la pratique martiale et plus je me
rends compte de cette implication.
En effet, dès le premier cours dans notre école, nous
vous parlerons des angles.
45, 90, 180 degrés. Toutes les postures sont régies par
ces angles. Leur importance est capitale. Se tromper de quelques degrés
entraine inéluctablement une posture erronée et sclérosée… Il faudra donc de la
rigueur et de la répétition pour distiller dans notre corps l’angle juste pour
construire telle ou telle posture.
Il y a ensuite les alignements. Les coudes, les poignets
ou encore les talons doivent être alignés avec telle autre partie du corps.
Sinon, la structure de nos postures sera friable, légère, fragile et elle ne
nous permettra pas d’obtenir la stabilité et la lourdeur nécessaire à
l’efficacité dans nos mouvements.
Il ne faut pas non plus oublier le chemin à prendre pour
obtenir les bons angles et les bons alignements…
Rapidement, nous vous parlerons également de l’axe, comme
j’en ai parlé précédemment.
Mais comme cette liste n’est pas exhaustive, l’autre
jour, notre Maître nous a parlé de symétrie…
Comment expliquer qu’un mouvement est symétrique alors
qu’un de nos bras est plus ou moins tendu devant notre corps et l’autre a le
poing sur la hanche ?
Comment justifier qu’une posture est symétrique alors que
la position et la forme des bras sont différentes ?
Notre travail est d’être, soit capable de la justifier,
soit de changer quelque chose pour la rendre justifiable.
Voilà encore un nouveau challenge à relever…
Il est
indéniable que la résolution de cette problématique reste inévitable pour faire
évoluer notre efficacité.
C’est ce que nous démontre notre Maître par des exemples sur
des techniques avec un adversaire.
C’est indiscutable : nous créons une
symétrie dans nos mouvements en tenant compte de notre adversaire, et la
technique fonctionne.
Nous ne mettons pas en place cette nécessité géométrique,
et ça ne marche pas !
Il est temps de reprendre nos leçons de mathématiques…